La pandémie de Covid-19 entraîne une crise sans précédent dans le secteur de l’éducation, avec la fermeture d’écoles dans plus de 190 pays et plus de 1,6 milliard d’apprenants touchés, dont 743 millions de filles (UNESCO).
Alors que certains systèmes scolaires sont provisoirement, et souvent partiellement, réouverts, l’impact cumulé sur l’apprentissage des enfants, leur bien-être – et leur avenir – augmente chaque jour. Si tous les apprenants sont touchés, ce sont les plus marginalisés qui seront le plus durement affectés, et notamment les filles, les enfants et jeunes. De nombreuses méthodes d’apprentissage alternatif à distance ont été développées et mises en œuvre dans les pays en développement, mais il est constaté une insuffisance criante de mesures visant à assurer une éducation accessible et de qualité à tous les enfants et les jeunes et assurer que personne ne soit laissé pour compte. Dans ce contexte, les organisations de la société civile – en collaboration avec toutes les parties prenantes de l’éducation et en complémentarité des politiques publiques – travaillent sans relâche, là où c’est possible, pour soutenir et assurer la continuité éducative, protéger le bien-être des élèves et des personnels éducatifs et promouvoir l’éducation – formelle et non formelle – comme un levier fondamental de prévention et de développement humain.
Secours Islamique France : projet d’accès à l’éducation non-formelle et à la protection (Syrie), en partenariat avec UNICEF (2019-2020)
Adapté au contexte de la Covid-19, ce projet vise à venir en aide aux enfants non scolarisés ou à risque d’abandon scolaire du fait des crises. En offrant l’accès à des opportunités d’éducation non-formelle, notamment à travers des centres communautaires et des écoles publiques, nous permettons aux enfants d’intégrer ou réintégrer le système éducatif formel et d’achever leur scolarisation. Cette action est aussi rendue possible grâce aux activités de protection intégrées à ces activités éducatives, qui contribuent à surmonter les barrières à l’éducation et à renforcer la résilience des enfants les plus vulnérables. Le SIF soutient ainsi un ensemble de services de prévention et de réponse à base communautaire : sensibilisation aux risques des mines et violences basées sur le genre, soutien psychosocial, gestion de cas et, si besoin, référencement vers des services spécialisés. Par cette approche holistique, nous nous assurons que le plus grand nombre d’enfants puisse jouir de leur droit à l’éducation de manière équitable, tout en se sentant en sécurité.
Plan International : les actions mises en œuvres dans trois contextes différents – urbain (AVENIR – Cameroun), rural (EDUFI & PAESB – Benin) et urgence (BASE, Burkina Faso)
La Covid-19 a été un facteur aggravant des facteurs de discrimination basés sur le genre, érigeant des barrières à l’accès à l’éducation pour les jeunes filles, ou le cas échéant aggravant les conséquences d’une absence de scolarisation -notamment en terme de violence basée sur le genre. La réponse formulée par Plan International au travers de l’adaptation de ses programmes existants ou dans le dessin de programme à venir a visé à faciliter la mise en œuvre des conditions sanitaires nécessaires au maintien de l’activité scolaire, à informer, former et rassurer les communautés et personnels enseignants à la gestion de la pandémie. Y compris dans ses dimensions de référence vers le système de santé et à apporter un soutien social aux familles engagées dans la scolarisation de leurs filles.