Nouveau gouvernement : La Dynamique pour les droits des enfants exprime sa déception

Suite à l’annonce de la composition du nouveau gouvernement français, la Dynamique pour les droits des enfants regrette la décision du Premier ministre et du président de la République de ne pas avoir créé de ministère dédié à l’Enfance de plein exercice. Seul ce ministère de plein droit aurait pu garantir une approche globale et transversale indispensable pour répondre aux problématiques nombreuses et urgentes qui touchent aujourd’hui l’enfance.

« La nomination d’un ministère délégué chargé de la Famille et de la Petite enfance, rattachée au ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, en lieu et place du précédent ministère délégué en charge de l’Enfance et de la Jeunesse, marque un retour en arrière pour les droits de l’enfant », souligne la Dynamique pour les droits des enfants. « L’enfant, pourtant reconnu comme un sujet à part entière porteur de droits économiques sociaux et culturels par la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, n’est plus vu ici que par le prisme de LA famille, comme s’il n’y en avait qu’un modèle. Et l’accent est par ailleurs mis sur le secteur de la petite enfance, soit jusqu’à 3 ans alors que l’enfance, selon la CIDE, court jusqu’à 18 ans. Nous ne pouvons que le regretter. »

À quand un ministère de l’Enfance dédié ?

Depuis 2019, la Dynamique pour les droits des enfants demande la création d’un ministère dédié à l’Enfance avec des moyens humains et financiers adaptés afin d’avoir la capacité de piloter ou copiloter l’ensemble des projets qui concernent les enfants et les jeunes, des politiques du logement à la justice pénale des mineurs, en passant par les politiques concernant les enfants ultramarins. La semaine passée, alors que la continuité de l’action publique relative à l’enfance avait été largement compromise par les remaniements successifs, la Dynamique pour les droits de l’enfant avait interpellé le Premier ministre et le président de la République afin qu’il reconduise le ministère délégué à l’Enfance et à la Jeunesse et le renforce. Un appel malheureusement resté vain.

Des réponses urgentes attendues

Alors que plus de 40 000 enfants sont sans domicile, que 160 000 sont victimes de violences sexuelles chaque année et que trop d’enfants sont encore non-scolarisés, la question de l’enfance, pourtant affichée comme une priorité par Emmanuel Macron au début de son second mandat, demande aujourd’hui des actions urgentes.

Face à ces enjeux de taille, les organisations et collectifs membres de la Dynamique pour les droits des enfants se tiennent disponibles pour rencontrer et travailler de concert avec Agnès Canayer, ministre déléguée à la Famille et à la Petite enfance, notamment sur les sujets liés à la gouvernance des politiques de l’enfance et à la participation des enfants et des jeunes.  Nous demandons également au Premier ministre de relancer le plus rapidement possible le comité interministériel à l’enfance, qui ne s’est plus réuni depuis 2023 en y associant les premiers concernés.

 

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